Originaire d’un milieu modeste de paysans du Lot, Yvette grandit à Frontenac. Très tôt, elle se passionne pour la littérature, mais arrête les études à 13 ans pour aider ses parents. Elle se marie jeune par amour durant la guerre. Un éloignement de son Lot natal entre 1951 et 1957, la persuade de se lancer à l’écriture. Rentrée à Frontenac, elle écrira de manière prolifique durant plus de trois décennies. De ses premiers poèmes publiés vers 1960, ses romans attendront eux le début des années 90. Tous concernent la ruralité. Yvette décède en 1998 à Frontenac, dont elle avait pris le pseudonyme.

Né en Lozère, Théophile grandit à Paris, où il apprend la médecine. Malgré des études brillantes, il échoue à l’agrégation de médecine en 1847. Grâce à cet échec, il entame une carrière politique et est élu député en 1849. Mais c’est en 1871 que se dévoile vraiment le républicain, d’abord comme député, puis comme sénateur et président du conseil général de la Lozère. Philanthrope et pratiquant toujours la médecine, il finance la construction de plus d’une dizaine d’établissements médicaux en Lozère. A sa mort en 1903, il lègue aussi une importante collection d’ouvrages de sa bibliothèque.

Née américaine, le 18 aout 1872 dans l’Ohio, c’est bien lozérienne que Margaret sera le plus clair de sa vie. Issue de la riche bourgeoisie, Margaret perd son père de la tuberculose en 1885 et est élevé par sa famille maternelle. Mariée en 1895 à un avocat français, travaillant à l’ambassade de France aux États Unis, le marquis DE CHAMBRUN, elle le suit en 1898 à Marvejols lorsqu’il est élu député. Infirmière durant la Grande Guerre, elle fait construire après celle ci, des centres pour les tuberculeux et autres malades de son département. Adoptée et aimée par la population, elle décède en 1949 à Marvejols.

D’un milieu modeste, Madeleine naît et grandit à Béziers. En 1920, après des études à l’École normale d’institutrices de Montpellier, elle commence sa carrière dans le petit village de Saint-Nazaire de Ladarez, militant en parallèle dans les milieux socialistes et ouvriers. On l’a surnomme alors «La vierge rouge». Durant l’Occupation, elle s’engage dans la Résistance et en 1951, elle devient la première femme député de l’Hérault. Engagée sur tous les fronts pour le droit des femmes, des agriculteurs et des ruraux, elle laissa une forte empreinte sur son village, dont elle fût maire de 1947 à 1971.

Issu d’un milieu ouvrier modeste, Louise qui grandit à Castres, bénéficie tout de même d’une instruction musicale. Envoyée à Toulouse pour se former, elle y reçoit le premier prix du conservatoire. Montée à Paris, elle enseigne à l’École normale de musique, avant de redescendre définitivement sur Castres en 1941. Elle y fonde un orchestre, où elle enseigne le solfège et le violon. En 1952, la ville crée une école de musique et nomme Louise directrice. Elle le restera jusqu’à sa mort le 8 juin 1960. Ayant formée quelques grands musiciens, ses anciens élèves se souviennent encore de leur enseignante.

Originaire de Picardie, les SAGET montent rapidement l’échelle sociale toulousaine, grand-père capitoul à 50 ans, père avocat général à 25 ans et fils avocat au Parlement à 20 ans. Mais en 1747, des déconvenues financières du père font se réorienter Joseph-Marie en ingénierie. Bon élément, il est nommé à 27 ans, directeur des Travaux publics du Languedoc. A cette tâche pendant 30 ans, il s’attèle à la création d’ouvrages dans sa province. A Toulouse, il est l’un des principaux architectes des aménagements de la Garonne et de ses canaux. Malgré une carrière encore prometteuse, il meurt de maladie à 57 ans.

Issu de la bourgeoisie marchande de Montauban, Jean Baptiste est éduqué par les Jésuites. Il étudie le droit, devient avocat en 1766, puis procureur en 1773. A la veille de la Révolution, il est choisi pour représenter Montauban aux États généraux. Siégeant comme député entre 1789 et 1791 puis entre 1797 et 1799 parmi les Cinq Cents, il est un témoin de la chute de l’Ancien Régime. Mais en politicien modéré, c’est la création d’un département du Tarn et Garonne qui le préoccupe. Retiré de la politique en 1800, il retombe dans ses passions de jeunesse, les sciences et les arts. Il décède le 11 mars 1817 à Montauban.

Issu d’un milieu modeste, Jean Baptiste naît en 1750, il est le premier d’une fratrie de dix enfants. Son père est secrétaire de l’évêque de Pamiers, permettant au jeune garçon de débuter une carrière religieuse prometteuse. Mais en 1770, il décide plutôt de suivre une voie scientifique. Après ses études, il est nommé Inspecteur des Travaux publics du Languedoc. Poste qu’il occupe jusqu’à la Révolution. En 1790, sa charge se transforme en celle d’Ingénieur des Ponts et Chaussées de l’Ariège. Il se consacre à l’amélioration du système routier de son département, jusqu’à son décès le 16 janvier 1816 à Foix.

Originaire d’un milieu modeste, Isabelle FOURCADE naît près de Foix, en 1884. Proche de la famille du député de l’Ariège, Théophile DELCASSÉ, elle vit à Paris de 1909 à 1914 puis de 1917 à 1939. Elle s’y fait remarquer dès 1910, pour son talent d’écriture, puis travaille pour de grands journaux. En 1922, un voyage en Andorre la fait tomber amoureuse de la principauté. Revenue s’installer en Ariège avant la Seconde Guerre, elle écrira des romans sur l’Andorre, l’Ariège et ses alentours et travaillera brièvement pour la radio locale, avant de s’éteindre en 1975 dans sa commune de Saint Martin de Caralp.

Issu d’un milieu bourgeois protestant, Antoinette, dite Fanfonne, grandit entre Paris, la Savoie et la Camargue. Quand elle a 9 ans sa famille s’installe dans une demeure familiale à Aimargues, dans le Gard. Rapidement elle s’imprègne de la culture taurine camarguaise et décide alors de reprendre la manade familiale, créée en 1920. Respectée, elle devient la première femme manadière, une révolution alors dans ce milieu masculin. Fine cavalière, elle oeuvra aussi pour la reconnaissance du cheval de Camargue sa première passion avec les taureaux qu’elle monta de son enfance parisienne à son décès, à 93 ans.

Issu de la noblesse de robe de Plaisance, Elmire est adoptée et éduquée par son oncle, à la suite du décès de son père. Amatrice d’art, et par l’entremise de son ami le peintre Eugène DELACROIX, elle rencontre dans un Salon parisien, son mari, lui aussi gersois. Ensemble ils prennent la succession de mécènes du village, instigués par les LANAFOERT depuis un siècle. Du fait de sa fortune, Elmire est à l’origine d’investissements communaux importants, et elle se montre aussi intéressée par le mouvement romantique, qu’elle favorise. A son décès en 1880, c’est sa fille qui hérite de sa collection d’œuvres d’arts.

Originaire d’un milieu éduqué de Lectoure, Dominique est instruit par les religieux. A 25 ans, l’archevêque d’Auch le nomme directeur du petit séminaire d’Auch et professeur d’histoire naturelle. Biologiste, il se passionne pour l’étude des mollusques. Sa collection, remarquable par le nombre de spécimens nouveaux découverts par l’abbé, se trouve depuis 1879 au muséum d’histoire naturelle de Toulouse. Chevalier de la Légion d’honneur, il prend sa retraite de directeur en 1873, mais continue à produire de la documentation scientifique. Il décède dans son village d’origine le 23 septembre 1885.

Issue de la noblesse tarnaise et catalane, Annie nait le 15 mai 1908 et grandit à Amélie-les-Bains. Jeune, elle parcourt son département pour y voir ruines et châteaux. Son premier livre sur la seigneurie de Peyrepertusès parait en 1939. Chercheuse autodidacte, Annie étudiera le Roussillon, ses habitants et ses traditions, écrivant jusqu’à presque 80 ans. En 1951, elle cofonde une revue scientifique, qui paraissait encore il y a une dizaine d’année. Son héritage, se composant de nombreux ouvrages et photographies issus de sa bibliothèque personnelle sont présents à Prades où elle passa ses dernières années

Originaire depuis plusieurs générations du Tarn, Charles grandit à Cordes dans un milieu bourgeois. Écolier puis bachelier à Toulouse, il intègre l’École des chartres à Paris en 1886. Sa formation finie, il est nommé directeur des archives du Tarn, un poste qu’il occupera jusqu’à retraite en 1928. En plus de son rôle d’archiviste, Charles se montre être un scientifique prolifique. Durant sa vie il publie plus de 200 ouvrages historiques sur le Tarn, beaucoup concernant Cordes, sa ville de coeur. Pour sauvegarder son patrimoine remarquable, il y crée une association puis un musée, toujours existants aujourd’hui.

Ernest FERROUL naît le 13 décembre 1853 à Mas-Cabardès, au pied de la Montagne Noire, dans une famille de marchands installée là depuis toujours. Il effectue ses études de médecine à Toulouse puis à Montpellier, avant d’installer son cabinet à Narbonne en 1880. Il est le médecin des plus pauvres, s’impliquant aussi dans la vie politique de sa ville, en étant conseiller municipal, député et maire de Narbonne. Mais c’est durant la crise viticole de 1907 qu’il s’illustre, donnant même de sa personne en étant arrêté puis emprisonné par l’armée, devenant alors un des symboles de la lutte dans le Sud.

Issu de la bourgeoisie de Perpignan, François nait à Céret le 24 avril 1785. Fluctuant entre ses choix et ceux de son père, il étudie tantôt la technique militaire, le droit, la médecine et l’art, avant d’aller vers une carrière administrative. Brièvement sous-préfet dans son département, il est remarqué pour ses qualités de fin intellectuel. En parallèle, il oeuvre scientifiquement pour l’industrialisation agricole, en travaillant notamment sur des techniques d’amélioration de l’arrosage urbain et rural. Récompensé pour ses recherches, il demeure un personnage important de l’hydrologie catalane.

Originaire de la bourgeoisie de robe, Gaston nait à Aubusson le 10 avril 1877. Après des études toutes prédestinées de droit à Paris, il choisit Montpellier pour commencer sa carrière d’enseignant. Professeur, puis doyen de la faculté de 1932 à 1947, il marque les mémoires des étudiants, qui s’amusent à le caricaturer en intellectuel rigoureux. Partisan du droit de vote des femmes et défenseur des travailleurs, il milite dans son département pour défendre des idées nouvelles. Nommé au Conseil municipal de Montpellier en 1940, il usa à sa manière de son statut pour aider la population et soutenir la Résistance

Gilbert nait le 26 aout 1913 à Sauve, d’une famille protestante du secteur textile. Se destinant à ce milieu, il rencontre un juif Georges JONATHAN avec qui il crée une première entreprise à Nîmes en 1937, et qui deviendra la société Eminence en 1944. Spécialisée dans les sous-vêtements masculins, sa croissance est rapide durant la seconde moitié du XXe siècle et elle compte plusieurs usines dans le Gard, à Nîmes, Sauve, Aimargues et Uzès, employant quelques milliers de personnes. De son côté Gilbert résidait à Saint-Victor-des-Oules, où il marqua les habitants pour sa générosité et son amour du village.

D’un milieu bourgeois aisé, Marie nait à Limoux le 20 juillet 1854. Elle est éduquée par son père et son oncle, qui lui font découvrir leur passion pour la peinture. Jeune déjà, elle reproduit les oeuvres des grands maitres de la peinture baroque. Envoyée se former à Paris chez des portraitistes renommés, elle expose d’abord dans quelques salons, où ses scènes authentiques du quotidien et ses portraits féminins sont vivement remarquées. Mais Marie décède brutalement de maladie à 38 ans, laissant le soin à son mari, peintre aussi, de veiller sur ses oeuvres, pour la plupart exposées dans son musée à Limoux.

Philadelphe nait à Banios le 21 mars 1871. Son nom d’artiste est l’union entre une référence historique et le village de son enfance. Rapidement intéressée par la littérature, elle écrit ses premiers poèmes à 14 ans et publie ses premiers poèmes en bigourdan à 21 ans. En 1893, remarquée par le déjà célèbre écrivain Frédéric MISTRAL, elle intègre le Félibrige, une association qui tente de perpétuer la langue occitane. A la fin de sa carrière, après de nombreux poèmes et spectacles occitans effectués partout dans le Sud, on lui remet une Cigale d’or, plus haute distinction possible pour son parcours.

Janine naît le 24 juin 1932 à Montauban. Issue d’une famille bourgeoise protestante, composés de notables locaux, principalement juristes et politiciens, c’est tout bonnement que Janine entame des études universitaires. Durant sa carrière d’enseignante à Toulouse, ses travaux historiques seront basés sur le protestantisme, faisant d’elle une spécialiste en la matière. Plus tard après avoir fait paraitre plusieurs ouvrages biographiques et romans historiques à succès, elle se replongera dans l’histoire de sa ville et de son département. Pour son travail, elle sera décorée de la Légion d’honneur en 1999.

D’origines modestes, Pierre nait à Gramat le 4 juillet 1803. Suivant une formation religieuse à Cahors, il est ordonné prêtre en 1827. De retour à Gramat, il crée un collège de garçons puis une congrégation de soeurs en 1833, pour l’éducation des filles et l’aide aux plus miséreux. Forte de son succès, la congrégation compte plusieurs maisons partout dans le Lot, ainsi qu’un hôpital psychiatrique créé en 1844. Ne pouvant plus parler dès 1850, Pierre passe le restant de sa vie à améliorer la situation des sourds-muets, en créant des écoles spécialisées, dirigées par sa congrégation. Pour son action il est béatifié en 2003.

Marie-Louise nait le 5 novembre 1881. D’un père professeur et d’une mère modiste, elle est d’abord maitresse pour jeunes filles avant d’ouvrir un magasin de vêtements à Toulouse. Au déclenchement de la Second Guerre elle rejoint la Résistance, utilisant sa boutique comme couverture. A partir de 1942, sous le nom de Françoise, elle rejoint un réseau d’évasion de soldats britanniques, démasqué dès 1943. Femme forte, elle convainc les autorités britanniques de relancer le réseau, qui prend alors son nom de résistante, et en devient la responsable. Pour ces actions durant la guerre, elle est 7 fois décorée.

Originaire de la noblesse aveyronnaise, Hippolyte nait le 23 mars 1794 à Rodez. Il embrasse d’abord une carrière d’officier, mais se retire vers 1830 pour se consacrer à la politique et à la recherche. Entre 1831 et 1836, il est rédacteur en chef de La Gazette du Rouergue. Il est élu conseiller général de son canton en 1839 et s’y maintient jusqu’en 1848. Avec ses frères il rédige des ouvrages historiques et scientifiques sur leur département. Cela se concrétise en 1836 avec la création de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, toujours active et dont il devient le premier président.

D’un milieu social modeste, fils de cordonnier, Placide MASSEY nait à Tarbes le 4 octobre 1777. Il bénéficie d’une éducation soignée dans le centre-ville de Tarbes, s’essayant notamment à la pharmacie. A 18 ans il rejoint l’armée dans les Pyrénées, ce qui lui fait sans doute trouver sa vocation pour la nature. Longtemps intendant et directeur des jardins royaux à Paris et à Versailles, il n’en oublie pas pour autant sa ville natale, Tarbes, où il décide dès 1829 de créer un jardin botanique et des pépinières de 11 hectares, et qu’il léguera à la ville pour les transformer en parc et en musée à sa mort en 1853.

Sainte Émilie DE RODAT nait le 6 septembre 1787 dans une ancienne famille de petits seigneurs bourgeois, originaires de Rodez et de Villefranche-de-Rouergue. Très tôt elle se destine à la vie religieuse, dans son village à Druelle, puis à Villefranche, où elle rejoint sa grand-mère et intègre une communauté religieuse d’entraide. Inspirée par son époque, elle crée en 1816, avec le soutien du diocèse de Rodez, la Congrégation des Soeurs de la Sainte Famille, toujours existante, dans le but de venir en aide aux plus démunis, et plus particulièrement les enfants. Pour cela Émilie est canonisée par le pape Pie XII en 1950.