Fanfonne GUILLIERME 1895 1989

Fouille
Description courte

Issu d’un milieu bourgeois protestant, Antoinette, dite Fanfonne, grandit entre Paris, la Savoie et la Camargue. Quand elle a 9 ans sa famille s’installe dans une demeure familiale à Aimargues, dans le Gard. Rapidement elle s’imprègne de la culture taurine camarguaise et décide alors de reprendre la manade familiale, créée en 1920. Respectée, elle devient la première femme manadière, une révolution alors dans ce milieu masculin. Fine cavalière, elle oeuvra aussi pour la reconnaissance du cheval de Camargue sa première passion avec les taureaux qu’elle monta de son enfance parisienne à son décès, à 93 ans.

Description

Antoinette GUILLIERME, nait le 31 octobre 1895 à Paris, dans un milieu bourgeois protestant. Quatrième d’une fratrie de six enfants, son père est un négociant suisse, tandis que sa mère, photographe, est la fille adoptive d’un juriste renommé, originaire du Gard. Fanfonne dérivé de Fanfan comme la surnommé Tita sa gouvernante d’origine suisse, grandit entre Paris où vivent ses parents, la Savoie, où son grand père paternel loue un hôtel et la Camargue, où son grand père maternel est propriétaire d’une demeure.

Ce n’est qu’à 9 ans, à la suite d’une mésaventure dans les affaires de son père, que la famille descend définitivement s’installer à Aimargues dans la grande propriété familiale. Le Mas de Praviel, appelé auparavant le « Petit Teillan » en opposition au château du « Grand Teillan », dont il était autrefois la dépendance, est la propriété de sa famille maternelle, les LARNAC, depuis 1837. Là bas, Fanfonne améliore sa pratique de l’équitation, débutée très jeune quand elle était encore à Paris.

C’est dans cette zone sauvage, entourée de voisins prestigieux, tels que le peintre Jean HUGO, arrière petit fils de Victor HUGO, et propriétaire du Mas de Malherbes tout proche, Frédéric MISTRAL, ou le marquis DE BARONCELLI, que Fanfonne se passionne pour la culture camarguaise et les traditions taurines. C’est grâce à ce dernier venu hiverner entre 1907 et 1918 chez les GUILLIERME, que la famille décide de se lancer dans l’élevage de taureaux en 1920.

Mais c’est vraiment sous l’impulsion de Fanfonne dans les années 50 que la manade GUILLIERME se développe. Elle est à l’origine de la création de la jupe gardianne, et à l’initiative de la reconnaissance de la race de cheval de Camargue, sa première passion avec les taureaux. La manade GUILLIERME gagne de nombreux prix taurins sous la direction de la « Grande Dame de la Camargue », et de ses deux fidèles gardians, les ESPELLY, qui prendront la suite à sa mort en 1989. Sa mémoire se perpétue encore chaque 1er dimanche de mars à Aimargues.

Auteur : Union Généalogique d'Occitanie Historique

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