Philadelphe DE GERDE 1871-1952

Fouille
Description courte

Philadelphe nait à Banios le 21 mars 1871. Son nom d’artiste est l’union entre une référence historique et le village de son enfance. Rapidement intéressée par la littérature, elle écrit ses premiers poèmes à 14 ans et publie ses premiers poèmes en bigourdan à 21 ans. En 1893, remarquée par le déjà célèbre écrivain Frédéric MISTRAL, elle intègre le Félibrige, une association qui tente de perpétuer la langue occitane. A la fin de sa carrière, après de nombreux poèmes et spectacles occitans effectués partout dans le Sud, on lui remet une Cigale d’or, plus haute distinction possible pour son parcours.

Description

Philadelphe nait à Banios le 21 mars 1871 sous le nom de Claudine Olympe DUCLOS. Avec des ancêtres cultivateurs, ses origines sont modestes et il est évident que son père, instituteur, joue un rôle important dans sa passion pour les arts littéraires. C’est dans la bibliothèque de ce dernier qu’elle trouve son nom d’artiste, en référence au pharaon Ptolémée II Philadelphe. Son nom d’artiste est choisi, Gerde étant le village voisin où elle vécut.

A 21 ans, elle publie dans un journal local ses premiers poèmes en bigourdan. Elle 1893 elle adhère au Félibrige, une société savante et association littéraire de la seconde moitié du XIXe siècle, qui promeut la langue occitane et tente de relancer sa pratique qui se perd au profit du français. C’est cette même année, lors d’une invitation aux fêtes de Carcassonne, qu’elle rencontre des félibres et écrivains renommés, tel Félix GRAS (1844-1901) ou Frédéric MISTRAL (1830-1914), qui la surnomme La fée du Bigorre.

Vivement acclamée et remarquée à Carcassonne, Philadelphe se produit en 1899 à Arles, où on lui décerne le prix des Jeux floraux du Félibrige pour son poème Cantas d'azur. En plus de son talent et de sa beauté, elle est l’une des rares femmes félibresses à s’exprimer en gascon, quand la plupart s’expriment alors en provençal.
En 1909, elle crée avec trois amis un journal occitan, où elle promeut son amour pour sa langue et les traditions gasconnes, languedociennes et provençales et en 1921, elle crée une association de danseurs et de chanteurs de Guyenne et de Gascogne. Philadelphe se présente alors à de nombreux évènements avec ses habits traditionnels bigourdans, coiffé d’un voile noir de deuil.

Fervente catholique, elle écrit des poèmes pour Sainte Bernadette SOUBIROUS (1844-1879) et le sanctuaire de Notre-Dame à Lourdes. Durant toute sa carrière, elle parcourt le sud de la France pour se produire et exposer ses poèmes et ses spectacles. En 1950, le neveu de Frédéric MISTRAL lui remet une Cigale d’or, plus haute distinction du Félibrige.

Auteur : Union Généalogique d'Occitanie Historique

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