Gaston MORIN 1877-1958

Originaire de la bourgeoisie de robe, Gaston nait à Aubusson le 10 avril 1877. Après des études toutes prédestinées de droit à Paris, il choisit Montpellier pour commencer sa carrière d’enseignant. Professeur, puis doyen de la faculté de 1932 à 1947, il marque les mémoires des étudiants, qui s’amusent à le caricaturer en intellectuel rigoureux. Partisan du droit de vote des femmes et défenseur des travailleurs, il milite dans son département pour défendre des idées nouvelles. Nommé au Conseil municipal de Montpellier en 1940, il usa à sa manière de son statut pour aider la population et soutenir la Résistance

Originaire d’une petite famille bourgeoise, Gaston nait à Aubusson le 10 avril 1877. Après des études toutes prédestinées de droit à Paris, et après ayant échoué au concours d’agrégation de droit civil d’Alger, Gaston se résigne à rester à Montpellier, où il est depuis 1908 chargé de cours à la faculté de droit. Mais fort de ses qualités d’orateur et d’intellectuel, il est nommé professeur en 1913, lui exemptant d’être mobilisé pour la guerre, puis assesseur du doyen en 1923, entérinant ainsi ses volontés de départ.

Élu doyen de la faculté en 1932, poste qu’il quitte en 1947 pour raison de santé, ses années à la Faculté de droit de Montpellier, laissent aux étudiants et autres professeurs, une image d’un homme rigoureux et particulièrement clairvoyant. Il œuvre durant ses quinze années de décanat, deuxième plus long mandat de la faculté de Montpellier, pour la création de nouvelles chaires de droit et il reste même après son départ à la retraite une référence de savoir pour de nombreux montpelliérains.

Partisan du droit de vote des femmes dès le début des années 1920, il milite avec des politiciens locaux, tels que son ami Antoine-Emile MOULIN (1857-1938), père du célèbre résistant, Jean MOULIN. A la même période il est un défenseur des travailleurs et appelle à réformer le Code du Travail pour une meilleure égalité entre employés et employeurs. Pour ses travaux de juristes il rejoint en 1915 l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, et obtient la même année les palmes académiques.

Nommé au Conseil municipal de Montpellier en 1940 par le régime de Vichy, il n’est pas pour autant favorable à la collaboration. Œuvrant d’abord en faveur des montpelliérains, grâce à son statut privilégié et son âge avançant, il accepta peut être ce poste pour aider à sa manière depuis l’intérieur. Il participe à la collecte de dons pour nourrir les plus démunis, s’oppose au départ de certains étudiants juifs menacés, et selon certains témoignages participe silencieusement à la Résistance à Montpellier.

Auteur : Union Généalogique d'Occitanie Historique

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