Jean-Baptiste PONCET-DELPECH 1743-1817

Issu de la bourgeoisie marchande de Montauban, Jean Baptiste est éduqué par les Jésuites. Il étudie le droit, devient avocat en 1766, puis procureur en 1773. A la veille de la Révolution, il est choisi pour représenter Montauban aux États généraux. Siégeant comme député entre 1789 et 1791 puis entre 1797 et 1799 parmi les Cinq Cents, il est un témoin de la chute de l’Ancien Régime. Mais en politicien modéré, c’est la création d’un département du Tarn et Garonne qui le préoccupe. Retiré de la politique en 1800, il retombe dans ses passions de jeunesse, les sciences et les arts. Il décède le 11 mars 1817 à Montauban.

Jean Baptiste naît le 12 septembre 1743 à Montauban, il provient d’une famille de marchands, installés dans la ville depuis au moins le XVIe siècle. Avant dernier d’une fratrie de sept enfants, il grandit dans une maison de la Place Royale, son père est alors juge consulaire de la bourse des marchands. Aux environs des années 1760 il choisit d’accoler le patronyme de sa mère au sien.

Après des études chez les Jésuites de Toulouse, il étudie le droit et devient avocat. A 30 ans, il est nommé procureur du roi dans la généralité de Montauban. Durant la période qui précède la Révolution française, Jean Baptiste s’intéresse aux arts, il peint, écrit des poèmes et autres pamphlets, il s’inscrit aussi dans la bourgeoisie de son temps, en rejoignant dès ses 20 ans, les milieux franc maçonniques.

Mais c’est lors des États généraux de 1789, qu’il se démarque. Il rédige les cahiers de doléances des habitants, et se fait élire pour monter à Paris comme député du Quercy pour le Tiers état. Il est alors le seul de sa sénéchaussée à représenter Montauban. Prêtant le serment du Jeu de paume un mois plus tard, il devient député de la nouvelle Assemblée nationale constituante. Il occupe son poste deux ans, essayant à plusieurs reprises de faire créer le département du Tarn et Garonne sans succès.

De retour dans son département, il reste partisan d’une révolution modérée essayant de se maintenir dans la majorité et privilégiant toujours les Montalbanais. En 1797 il est élu député du Conseil des Cinq Cents, pour le Tarn et Garonne, sans toutefois obtenir la création du département. Après le coup d’État de Bonaparte en 1799, il quitte définitivement la politique, et s’en désintéresse, se satisfaisant des changements politiques nationaux. Nommé président du tribunal civil de Montauban en 1800 et président de la « Société des sciences et des arts de Montauban » en 1801 (fonctions qu’il gardera jusqu’à son décès en 1817), il aura la joie de finalement voir la création du département du Tarn et Garonne en 1808.

Auteur : Union Généalogique d'Occitanie Historique

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