Joseph-Marie DE SAGET 1725-1782

Fouille
Description courte

Originaire de Picardie, les SAGET montent rapidement l’échelle sociale toulousaine, grand-père capitoul à 50 ans, père avocat général à 25 ans et fils avocat au Parlement à 20 ans. Mais en 1747, des déconvenues financières du père font se réorienter Joseph-Marie en ingénierie. Bon élément, il est nommé à 27 ans, directeur des Travaux publics du Languedoc. A cette tâche pendant 30 ans, il s’attèle à la création d’ouvrages dans sa province. A Toulouse, il est l’un des principaux architectes des aménagements de la Garonne et de ses canaux. Malgré une carrière encore prometteuse, il meurt de maladie à 57 ans.

Description

Joseph Marie naît à Toulouse le 19 mars 1725. Issu de la noblesse toulousaine, son grand-père Jean Thomas avait obtenu l’anoblissement en tant que capitoul de la ville en 1700 1701. Son père Jacques, est un noble éduqué, membres de sociétés savantes et avocat général au Parlement. En 1746, alors que Joseph-Marie l’aîné des fils se forme pour prendre la succession de son père, ce dernier fait faillite et perd sa charge au Parlement et ses possessions dans le toulousain. Toujours noble, la famille qui avait connu une ascension sociale fulgurante, perd alors son prestige.

Alors en parallèle de ses tentatives toutes infructueuses pour récupérer la charge qu’il convoitait, Joseph Marie est subalterne auprès du directeur des Travaux publics du Languedoc, François GARIPUY. Grâce au réseau qu’il a maintenu, il est engagé en 1751 comme ingénieur sur le chantier du Square Boulingrin. L’année suivante, sur les recommandations de GARIPUY, le jeune ingénieur est promu directeur des Travaux publics du Languedoc.

Sa première réalisation, en 1754, un plan détaillé de la ville de Toulouse, entamée 6 ans auparavant, est rejetée par ses supérieurs. A partir de 1760, dans le cadre de grands travaux municipaux, plusieurs ouvrages d’eaux canaux, ponts, quais et ports lui sont finalement commandés par les capitouls. Continuant son travail dans sa province, il est l’architecte de plusieurs ponts en Haute Garonne, à Calmont, à Carbonne ou bien à Castelnau d’Estretefonds.

Aux alentours des années 1770, peut-être à partir du décès de son père en 1773, ayant fait oublier les déboires financiers de sa famille par sa réussite sociale, il choisit enfin de réemployer son titre de noblesse dans les actes notariés. Encore jeune, il se voit commander deux derniers chantiers toulousains en 1776 et 1782 la porte Saint Cyprien et les grilles du cours Dillon, dont il ne voit pas la réalisation finale. Il meurt de maladie le 23 mai 1782 à 57 ans, son frère lui succède au poste de directeur.

Auteur : Union Généalogique d'Occitanie Historique

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