Elmire LANAFOËRT-DOAT 1809-1880

Fouille
Description courte

Issu de la noblesse de robe de Plaisance, Elmire est adoptée et éduquée par son oncle, à la suite du décès de son père. Amatrice d’art, et par l’entremise de son ami le peintre Eugène DELACROIX, elle rencontre dans un Salon parisien, son mari, lui aussi gersois. Ensemble ils prennent la succession de mécènes du village, instigués par les LANAFOERT depuis un siècle. Du fait de sa fortune, Elmire est à l’origine d’investissements communaux importants, et elle se montre aussi intéressée par le mouvement romantique, qu’elle favorise. A son décès en 1880, c’est sa fille qui hérite de sa collection d’œuvres d’arts.

Description

Seconde Josèphe Louise Charlotte naît le 25 avril 1809 à Plaisance dans le Gers. Elle est la fille de Louis (1782 1819), juriste et homme politique renommé du département, issu d’une ancienne famille de la noblesse de robe de Plaisance. Leur foyer d’origine est le castel (aujourd’hui en ruine) de Lannafoert sur la commune voisine de Lasserade. Sa mère est aussi issue d’une famille de juriste de Plaisance.

Grandissant dans la bourgeoisie locale, Elmire perd son père prématurément quand elle n’a que 10 ans, c’est son oncle, Joseph Louis LANAFOËRT (1788 1842), qui l’adopte et décide de s’occuper de son éducation. Les deux frères, en tant que maires, seront durant la première moitié du XIXe siècle, les instigateurs de la renaissance de Plaisance, investissant massivement dans les infrastructures et l’économie du village.

Montée à la capitale, au début de sa vie d’adulte, Elmire côtoie les milieux bourgeois et artistiques parisien. Elle devient une amie du peintre Eugène DELACROIX, qui lui fait rencontrer au Salon d’arts plastiques de 1831, Jean François DOAT, lui aussi gersois et avec qui elle se marie la même année à Plaisance. Il est issu, comme elle, d’une ancienne famille de la noblesse de robe, originaire d’Eauze. Au décès de son oncle, Elmire hérite de sa fortune et de l’hôtel particulier de la famille, datant de 1687.

Déjà mécène de nombreux artistes romantiques, elle favorise l’ascension de certains locaux, en premier lieu son cousin germain, le peintre Alexandre MAGENC. Elle se montre amatrice, collectionneuse et marchande d’art. Elle accroit aussi le développement de sa commune, déjà initié par son oncle et son père, en finançant les cloches de l’église en 1866, l’école, une partie du canal de Cassagnac en 1856, ainsi que des projets locaux, tel que la société de transport crée par son oncle en 1841, «L’hirondelle des Landes», qui préfigurera l’arrivée du chemin de fer dans le Gers.

A sa mort, c’est sa fille Louise, qui hérite de sa collection de tableaux et de sculptures, prenant le relais de mécène de Plaisance.

Auteur : Union Généalogique d'Occitanie Historique

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